Revue de presse :
Il existe finalement peu d’ouvrages sur la vieillesse. Sur les fins de vie sans violence, qui s’enfoncent progressivement dans la pénombre. Elégie pour Iris est un de ces livres rares, qui conte avec une farouche tendresse les derniers jours de la vie d’un couple légendaire : Iris Murdoch et John Bayley.
Le complice de chaque instant raconte sans dissimulation les derniers jours de l’une des figures mythiques de la littérature anglo-saxonne du XXème siècle, alors touchée par la maladie d’Alzheimer. De leur première rencontre à Oxford à la dernière ballade, l’auteur nous fait pénétrer dans l’intimité de cette intellectuelle de renom. Mais la maladie, impitoyable, aura tôt fait de jeter un voile obscur sur les nombreux romans à succès (dont La Mer, la mer) qu’elle a publiés. Oubliées aussi, les discussions enflammées sur l’oeuvre de Wittgenstein, dont elle fut la disciple.
Que se passe-t-il quand on a consacré sa vie à un débat intellectuel dont on ne peut même plus avoir de souvenir ? Sans complaisance ni fausse pudeur, John Bayley livre un texte juste, subtil et poétique sur la maladie qui infantilise, fait plier le quotidien, sans rompre l’amour. C’est aussi une réflexion passionnante sur le temps, celui de la vie, celui de la fiction, et sur la façon dont on vieillit à deux : «La solitude, dans un couple, est un état amoureux et non une affaire de distance, de préférence, ni de commodité.» Elégie pour Iris n’est pas sans faire penser à la Chanson des vieux amants de Brel : même après la mort, «C’est toujours la tendre guerre»... --Chloé S.-- -- Urbuz.com
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C'est la cérémonie des adieux d'un des plus grands couples de la littérature. John Bayley est, depuis 1956, l'époux de la romancière Iris Murdoch. Aux côtés de Virginia Woolf et Patricia Highsmith, Iris Murdoch trône majestueusement au panthéon de la littérature anglo-saxonne. Élève de Wittgenstein, enseignante à la chaire de philosophie d'Oxford, elle a consacré sa vie à l'écriture. Essais philosophiques, pièces de théâtre, et surtout romans dont le célèbre La Mer, la mer qui lui a valu le Booker Prize en 1978. Frappée de la maladie d'Alzheimer, elle ne sait plus qu'elle a écrit 26 romans, qu'elle a été reçue en qualité de docteur honoris causa par les plus grandes universités du monde et qu'elle est Dame of the British Empire. Un voile s'est posé sur ses yeux, à tout jamais. "Inutile de fuir, nulle part où fuir. Alzheimer sera au rendez-vous, comme la mort à Samarra." En signe d'adieu, John Bayley a choisi d'offrir à sa femme une autobiographie amoureuse. De la rencontre de la jeune dame à bicyclette admirée de tous, à la routine devenue quotidienne de l'habillage et de la toilette de la vieille femme, John Bayley revit tous les instants tendres qu'il a passés aux côtés de son grand amour. Élégie pour Iris contient la force et l'âme de la rencontre amoureuse et prouve que celles-ci persistent au-delà de la maladie et de la mort. --Denis Gombert
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